• Géopolitique de la Transcaucasie

    Azerbaïdjan et l’Iran sont musulmans chiites, la Turquie musulmane sunnite, l’Arménie catholique apostolique et la Géorgie chrétienne.

     

    Des territoires historiques arméniens font maintenant partie de l’Azerbaïdjan (rayés horizontalement sur la carte). En rayé verticalement, ce sont les territoires revendiqués par le Haut-Karabagh. Il y a 5 minuscules enclaves azerbaïdjanaises en Arménie et une enclave azerbaïdjanaise à l’ouest de l’Arménie : la république autonome du Nakhitchevan. Il y a une enclave arménienne en Azerbaïdjan (à l’est du lac Sevan).

     

    Le déclin de l’empire ottoman a favorisé le mouvement des Jeunes-turcs, mouvement panislamique et panturkiste qui voulait réunir tous les territoires turcophones et gommer l’Arménie de la carte. Les Azéris sont une tribu turque.

     

    En 1920, le traité de Sèvres décide que l’Arménie aura une superficie de 161 000 km². Mais Mustapha Kémal ne veut pas respecter le traité et attaque l’Arménie. Côté nord, l’armée rouge avance jusqu’en Arménie qui devient soviétique en novembre. En janvier, Kémal et Lénine se rencontrent, l’Arménie est démantelée : la Turquie gagne deux régions (où se situent le mont Ararat, Kars, Ani) et l’Azerbaïdjan gagne trois régions (le Natkhitchevan, le Haut-Karabagh et Syunik), ce qui fait une continuité entre la Turquie et l’Azerbaïdjan. Mais cette répartition n’a pas fonctionné grâce au héros national Gareguine Nijdeh qui résiste jusqu’en 1923. Nous avons vu à Érevan la statue de ce héros entre la place de la République et le Vernissage.

    Géopolitique de la Transcaucasie

    C’est à cette époque que se crée la République de Tatev (République de la Montagne), non reconnue par la S.D.N et qui ne dure que quelques mois. À Tatev, nous avons vu un panneau évoquant cette république.

     

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    Lénine accepte les conditions de Gareguine Nijdeh et le Syunik revient à l’Arménie (c’est la région de Tatev). Le Natkhitchevan se vide de ses Arméniens (c’est la région où il y avait le plus grand cimetière de khatchkars à Doulfa, aujourd’hui complètement rasé depuis 2005 par le gouvernement d’Azerbaïdjan).

     

    En 1920, l’Azerbaïdjan devient une république soviétique.

     

    En 1921, les Bolcheviks décident le rattachement du Haut-Karabagh à la république socialiste soviétique d’Azerbaïdjan. À cette époque, le territoire est peuplé à 94 % d’Arméniens. En 1923 est constitué l’oblast autonome du Haut-Karabagh. En 1988, le conflit du Haut-Karabagh se transforme en guerre entre Arméniens du Haut-Karabagh et Arméniens d’une part et Azerbaïdjanais d’autre part. De nombreux massacres ont lieu de part et d’autre.

     

    En 1991, est proclamée l’indépendance de la République du Haut-Karabagh (150 000 arméniens, 4500 km²), non reconnue par l’O.N.U. L’Europe ne reconnaît pas l’indépendance du Haut-Karabagh car elle a besoin du pétrole azerbaïdjanais. En 1994, un cessez-le-feu met fin à la guerre. Mais de nombreux affrontements ont encore eu lieu, notamment en avril 2016 (guerre des quatre jours, 1000 soldats azéris et 100 soldats arméniens tués ainsi que des civils)

     

    En 2017, la république change de nom et s’appelle République d'Artsakh.

     

    On ne peut pas se rendre en Azerbaïdjan si on est allé auparavant dans le Haut-Karabagh. L’Azerbaïdjan fait pression sur les agences de voyage pour ne pas inclure le Haut-Karabagh dans les circuits mais cela peut se faire quand même.

     

    En Transcaucasie, on a deux axes :

     

    l’axe nord-sud : Russie, Arménie, Iran

     

    l’axe est-ouest : Azerbaïdjan, Géorgie,Turquie

     

    En 2008, éclate un conflit entre la Géorgie et la Russie à propos des provinces géorgiennes séparatistes (soutenues par la Russie) : l’Ossétie du sud et l’Abkhazie qui proclament leur indépendance en 1992 (indépendance qui n’est reconnue que par quelques pays).

     

    Relations entre l’Arménie et ses voisins :

    frontières fermées avec l’Azerbaïdjan (problème du Haut-Karabagh)

     

    frontières fermées avec la Turquie depuis 1993, pour deux raisons : elle est alliée de l’Azerbaïdjan et elle ne reconnaît pas le génocide.

     

    Quelques échanges commerciaux avec la Géorgie (relations hypocrites)

    relations avec la Russie : l’Arménie est devenue dépendante de la Russie. Un accord militaire entre l’Arménie et la Russie a été conclu. Il y a une base militaire à Gyumri (50 000 soldats sont nourris par l’Arménie), nous avons vu cette base (le fort noir) en quittant Gyumri le mercredi 26 juin. En échange, la Russie doit intervenir si l’Arménie est attaquée.

    avec l’Iran : c’est le seul pays avec lequel l’Arménie a des relations claires et bonnes.

     

     

     


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