• Exposition « Les très riches heures de la Cour de Chine »

     Il n’est pas trop tard pour aller admirer cette exposition (ouverte jusqu’au 4 septembre 2006) au musée Guimet. A l’occasion du 5 ème anniversaire de la réouverture du musée Guimet, sont présentés 9 rouleaux impériaux dont certains mesurent 16 mètres ! Pour des raisons de conservation, ces rouleaux sont rarement exposés.

     

    Ces rouleaux concernent trois empereurs de la dynastie Qing, d’origine Mandchoue : Kangxi (1662-1723), Yongzheng (1723-1736) et Qianlong (1736-1796) ; Ils sont peints sur soie. La soie était enduite sur les deux faces, elle restait transparente, ce qui permettait de voir en dessous le carton sur lequel était dessiné le motif. La soie était ensuite doublée de papier et roulée. Ce sont des rouleaux officiels, peints pour la délectation de l’Empereur, pas à une fin de propagande. Les rouleaux se lisent de droite à gauche, en les déroulant sur une table.

     

     Des rouleaux peints par Wang Hui racontent les voyages dans le sud de la Chine de l’Empereur Kangxi. L’Empereur est représenté sous un dais jaune. On y voit le peuple qui acclame l’Empereur : l’Empereur avait exempté ces régions d’impôts et de taxes.

    Peu de femmes sont représentées.

     

     Nous avons vu de nombreuses peintures des 4 Wang (2 sont seulement sont en famille) : Wang Hui, Wang Kien, Wang Yuanqi, Wang Shemin. Ce sont des lettrés. On ne peut devenir lettré que si on vient d’une famille de lettré (sauf Wang Kien ( ?), de naissance extrêmement modeste, mais repéré et présenté à Wang Shemin)

    Wang Shemin utilise une encre de couleur légère et peint des paysages dans le style de Huang.

     

    Les peintres peignaient beaucoup « à la manière de » d’autres lettrés plus anciens (Gong Xian). Cela n’était pas considéré comme dégradant, bien au contraire, les lettrés aimaient s’imprégner de la peinture de leurs aînés. Certains lettrés aimaient utiliser une encre pâle, la « fadeur » étant le summum de la beauté picturale. Un lettré a vendu ou donné tous ses biens, finissant sa vie très pauvrement, comme un ermite. Il avait atteint le dépouillement nécessaire à tout lettré. Les peintres lettrés apposaient aussi des sceaux qu’ils gravaient eux-mêmes. Certains citaient des proverbes, des poèmes…

      

    D’autres rouleaux (peints par Castiglione) racontent les rites liés à la riziculture et à la sériciculture. La culture du riz était supervisée par l’Empereur Yongzheng qui avait un rôle actif, par exemple dans le tracé du premier sillon. Il jeûnait 24 h avant dans un pavillon spécifique puis il se rendait au Temple de la Terre (offrandes et sacrifices). Il prenait une charrue pour tracer six sillons, ensemencés ensuite par les fonctionnaires qui le suivaient. Les paysans allaient pouvoir semer, assurés de l’abondance de la récolte.

    La sériciculture était supervisée par l’Impératrice mais celle-ci n’avait pas un rôle actif. On venait simplement lui présenter les cocons. C’était une activité dévolue aux femmes, même s’il y avait aussi beaucoup d’hommes qui intervenaient (par exemple pour la cueillette des feuilles de mûriers car il fallait monter dans les arbres)

     

    D’autres rouleaux ont été peints par Castiglione (qui prit le nom chinois de Lang Shining), un jésuite né à Milan et venu en Chine ; Il était devenu l’ami de Qianlong dont il a peint de nombreux portraits : l’Empereur était toujours représenté de face, sans modelé (cela aurait été considéré comme des taches, indignes de l’Empereur), l’Empereur était toujours représenté plsu grand que les autres. Il profitait de cette amitié pour faire passer des pétitions à l’Empereur (il a réussi à surseoir à plusieurs exécutions capitales). L’Empereur lui fit faire des funérailles grandioses, catholiques.

    D’autres rouleaux peints par Castiglione représentent de magnifiques chevaux (par exemple « Dzungar et Qazak offrant des chevaux à Qianlong »)

     

    D’autres rouleaux représentent les chasses de Mulan (1755) : on y voit quatre épisodes : le voyage, le campement, le banquet, l’encerclement des cerfs. De nombreux invités sont présents, le but était de les impressionner et de leur montrer la puissance des Empereurs mandchous. On repère facilement l’Empereur, représenté en jaune.

     

    Ces peintures sont magnifiques, elles fourmillent de petits détails représentés très finement (feuilles des arbres, bonnets de fourrure, carquois…) ou de façon assez drôle (chameaux avec deux petites bosses, eau du Fleuve Jaune)

     


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  • A l'escalade du mur. Est-ce la mante religieuse de l'an dernier qui est revenue ?


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  • La bignone se décide à fleurir un peu plus abondamment mais elle n'est quand même pas couverte de fleurs ! Si quelqu'un a une idée...

    Elle a été plantée il y a de nombreuses années et n'a donné que deux ou trois fleurs les premières années mais il paraît que c'est normal.

    Une bignone peut atteindre 5 à 10 m de haut mais je la taille à la fin de l'hiver, de cette façon elle est très touffue au sol. Voici quelques conseils si vous voulez en planter une :

    Cette plante est une adoratrice du soleil, il faut donc la planter au sud. Ses rameaux sont garnis de crampons ; elle peut habiller un mur, une pergola. Au début il faut aider les rameaux à se diriger. Elle n'abîme pas les murs, sauf si ceux-ci sont déjà en mauvais état.

    A la fin de l'hiver, on enlève le bout des branches qui a séché.

    Cet arbuste est originaire de Chine, Japon et Amérique du Nord.

    J'ai eu envie de planter cet arbre dans le jardin car, petite fille, j'admirais les bignones qui recouvraient le dessus des murs des maisons de mon village d'enfance. J'avoue que celles-ci étaient beaucoup plus imposantes que la mienne !

     


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  • Il a pris la pose et a attendu patiemment que je le photographie. Il est même revenu plusieurs fois, craignant que ma photo ne soit ratée !

    C'est le Vulcain (Vanessa atalanta) famille : Nymphalidae (Nymphalinae) Rhopalocère.

    envergure : 4 cm environ

    Il est de la même famille que la Vanesse de l'orme (voir autre article dans la catégorie "jardin")

    J'ai trouvé son nom grâce à deux sites (le dessin qui se trouve dans mon livre "papillons" n'est pas ressemblant du tout !

    http://www.papillonner.net (site très agréable car les papillons sont classés par couleur des ailes)

    http://www.papillon-poitou-charentes.org/


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  • Pour faire cette carte, il faut un carton bicolore : celui-ci est fuchsia et blanc. J'ai pris une plaque pour faire le lacé à droite : il faut inciser avec un cutter spécial lacé, puis rabattre vers le bas une fente sur deux. Pas facile à expliquer mais très facile à faire. Il existe de nombreuses plaques de "lacé". Voici la photo de celle que je viens d'acheter.

    Motif en 3D : le même motif est découpé 4 fois mais en ne prend à chaque étage que quelques détails (je mets en photo les motifs d'une prochaine carte) ; on superpose les motifs avec la colle silicone.

    Et voilà le résultat !

    Cette technique du lacé existait déjà autrefois, dans les années 50. Dans un livre cosnacré à l'école, j'ai vu qu'une collégienne décorait ses cahiers avec cette technique. Elle devait s'aider des carreaux pour tracer son motif. Pour nous, c'est plus facile, nous avons les gabarits !

     


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