• Merci pour votre fidélité à ces articles consacrés au Guizhou. J'espère que ce voyage vous plaît !

    Nous sommes toujours en pays Dong mais cette fois dans la province du Guizhou (région du Qiandongnan, à l’ouest du Guizhou). C’est une région forestière. Les habitants construisent leurs maisons en bois, sur 2 ou 3 étages. Pn élève d’abord le squelette de la maison et on constitue les espaces intérieurs à l’aide de cloisons en bois. Les animaux sont au rez-de-chaussée, les habitants au premier et l’étage supérieur est réservé au stockage. Les maisons sont souvent sur pilotis.

    Quand nous sommes arrivés dans le village, les habitants qui avaient participé à la construction de l’ossature de la maison (travail collectif) fêtaient cet événement avec force pétards.

    Sous le pont de la pluie et du vent, des autels sont consacrés aux dieux auxquels les gens font des offrandes : le dieu de la terre et sa femme pour s’assurer de bonnes récoltes. Le deuxième autel avec trois personnes représente la force, le personnage du milieu est Guandi (ou Guangong), c’est un général des trois royaumes, divinisé. Il a le visage rouge et est représenté dans l’Opéra de Pékin. Il est particulièrement vénéré dans l’Asie du Sud-Ouest en tant que dieu de la richesse (il bénit la droiture et protège des fourbes). Nous l’avons vu un peu partout, même dans les halls d’hôtels ou de restaurants. Le troisième autel de ce pont est consacré à un dieu bienveillant qui tient un verre d’alcool dans sa main gauche et un épi de maïs dans sa main droite.

    Dans ce diaporama, vous verrez aussi une tombe dans le village, un exemple d'installation électrique, des gens qui jouent dans la tour du tambour (celle-ci est face à la tour du tambour). Partout, le riz sèche : sur le terrain de basket, sur les toits des maisons, sur l'escalier qui mène à la tour (remarquez le très joli sol de galets). Les maisons sont surtout en bois (mais il ya quelques maisons de briques) et il faut faire très attention aux incendies. Dans chaque village, il ya un responsable pour la sécurité incendie. Nous sommes passés sur un petit pont qui bougeait, pas facile de garder son équilibre ! Des paniers suspendus à la porte d'une maison sont destinés à recueillir les cadeaux pour un mariage (on voit la traditionnelle enveloppe rouge dans laquelle les gens mettent des yuans pour les mariés)

     


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  • Lors de notre voyage dans le Yunnan, j'avais montré des photos sur la teinture à l'indigo et l'impression tie-dye. link

    Cette année, nous avons vu la fabrication de cette teinture dans le village de BaxieL’indigo est la couleur emblématique en Chine du sud.  Cela va du bleu clair au bleu presque noir.

    En pays Dong, on ajoute du blanc d’œuf pour donner au tissu un aspect brillant comme du cuir (c’est le calandrage) et on le frappe avec un marteau. Le tissu est résistant aux taches, imperméable et très solide.

    On peut ajouter du sang de bœuf ou de porc pour donner une teinte rouge.

    Les feuilles de renouée tinctoriale sont mises fermenter dans de l’eau additionnée de chaux pendant une semaine. Le tissu est mis à tremper dans le jus d’indigo pendant 1 heure, on fait sécher puis on recommence l’opération 4 ou 5 fois. La coloration se fait à l’air, par oxygénation On fixe ensuite la teinture à la vapeur, on fait sécher puis on recommence l’opération. On ajoute le blanc d’oeuf et le sang de boeuf puis on bat le tissu sur une pierre plate à l’aide d’un maillet de bois. Les dames avaient les mains toutes noires.

    Sur ce diaporama, vous verrez le paysage dans les environs de Baxie, une vue générale de Baxie,la tour du tambour et le théâtre, le séchage du riz, une maison avec un miroir au-dessus de la porte pour chasser les mauvais esprits... Ce village est tout petit et n'apparaît pas sur ma carte mais il se trouve , tout près de Diping, en pays Dong, je ne sais pas si on est encore dans le Guangxi ou déjà dans le Guizhou ! Je me demande ce que pensent les gens dans les villages en nous voyant ? certains sont très contents et racontent leur vie à notre guide, aiment se faire prendre en photo ; d'autres semblent plus méfiants et se sauvent en nous voyant arriver. C'est l'éternelle question : bienfaits ou méfaits du tourisme ? Le CTIS (agence chinoise) répartit les touristes dans différents villages mais que touchent les habitants lors de notre visite ? sans doute pas grand chose... le tourisme va sans doute permettre de désenclaver certains villages (sur certaines routes, nous avons été secoués, port de ceinture lombaire indispensable, 30km/h) alors la construction de bonnes routes sera un bien et j'espère que le tourisme ne leur apportera que du bon !


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  • Bienvenue aux nouvelles abonnées ! Si vous avez un blog, mettez-moi un petit com et je pourrai accéder à votre blog. Une lectrice de Singapour ? Marie-Claire, je suppose que c'est toi ? j'espère que tout va bien !

    Sur le pont de Chenyuang, j'ai acheté un petit berlingot recouvert de laine à une mamie (photo hier) pour 3 yuans (rappel : 10 yuans = 1,20 euro) et un petit sac à la broderie usée mais si joli : 10 yuans.

    J'ai acheté quelques broderies à Sanjiang. Comme les prix n'étaient pas indiqués, j'ai admiré mais pas osé demander le prix ! puis une heure apeès je suis revenue avec Guy qui a montré à la dame la broderie qu'il était en train de faire. Elle a appelé ses copines et toutes étaient très étonnées ! j'ai encore admiré les broderies, toujoours sans demander le prix. Le lendemain matin, je n'en pouvais plus, je suis retournée pour demander le prix et me préparer au marchandage. Les prix étaient si bas que je n'ai pas marchandé ! 

    la broderie au point de croix : 40 yuans (17 fils au cm !), la broderie dong en cercle : 60 yuans, le petit sac : 20 yuans, la broderie étroite : 40 yuans, la petite trousse (pas très jolie mais le système est rigolo, je vous mets une video trouvée sur le net) : 30 yuans. En cadeau, elle m'a donné deux broderies au passé plat.

    J'ignore comment elles font le point qui ressemble à deux festons. Il paraît que c'est le point à deux aiguilles. Je n'ai pas osé demander une démonstration.

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    point de croix Dong

    broderies Dong (4)

    broderies Dong

    broderies Dong (3)

     

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  • Nous sommes toujours dans le Guangxi et nous arrivons en pays Dong.

          Les villages Dong se distinguent de ceux d’autres ethnies par la présence de tours du tambours et de ponts couverts de la pluie et du vent. Leu construction doit être sans clous, ni fondations, ni échafaudage, ni liens , ni mortier. De vrais chefs-d’œuvre ! Le site est choisi en accord avec un géomancien : collines et la rivière Linxi.

    Il peut y avoir plusieurs ponts et plusieurs tours par villages (autant que de familles mais beaucoup d’habitants du village sont de la même famille). Sous le ponts des autels sont dédiés à des dieux, par exemple Guangying, la déesse de la fécondation et de la miséricorde.

    Le pont que vous verrez à la fin du diapo est très beau, c’est le pont Yongji  : 5 tours, 70 m de long, acrotères en forme de dragons. Sous le pont, des dames vendent des broderies.

    Sur le diapo, vous verrez des dames Dong, coiffées d’un chignon retenu par un peigne, une vendeuse de petits berlingots en laine, des gens en train de trier le riz (le riz est très important, il est mis à sécher partout dans le village, c’est du riz gluant, très apprécié des Chinois), une dame est pliée à 90 ° tellement elle a travaillé dans les rizières, des femmes brodent sous le pont, des balais sont appuyés contre le mur, une affiche (que je sais pas lire, à part le signe homme (rèn),) indique je crois qu’il faut faire attention aux incendies (tout est en bois !), une dame trie le coton, une autre tape avec un maillet sur du tissu indigo pour le rendre brillant comme un miroir, des kakis, des dames lavent leur linge (je n’étais pas fière en passant la rivière sur les tuyaux !), une femme épluche une courge, un véhicule typique, des tissus qui sèchent, le place du théâtre (chaque village possède un théâtre car les danses et les chants polyphoniques font partie de la culture Dong, on surnomme le pays Dong « la mer des chansons »), des plants de patates douces, des buissons de thé, la tour du tambour (des hommes jouent à une sorte de marelle, fument, jouent aux échecs, des lusheng sont entreposés contre le mur, ce sont des orgues à bouche)

    J'espère que vous aimerez cette promenade dans le village !

     

     


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  • Le thé servi à table est très léger (on peut en boire beaucoup). Nous avons dégusté du thé façon traditionnelle dans une manufacture de thé : thé parfumé à l'osmanthus, thé blanc, thé vert, thé jaune, thé fermenté, thé noir, thé rouge... 

    Mais ce qui est original (et délicieux !) c'est le thé à l'huile !

    C'est un mets délicieux offert aux invités en signe de bienvenue. Nous en avons dégusté à Guandong, en pays dong.

    Les femmes font frire les feuilles de thé oléagineux (ce théier ressemble à un camélia). Qquand l’huile est suffisamment colorée, elles jettent les feuilles et elles ajoutent de l’eau bouillante et du sucre. On sert chaud avec du riz gluant soufflé, des cacahuètes, du gingembre et diverses graines.

    Cette boisson est censée ouvrir l’appétit et soigner les rhumatismes et les rhumes. On extrait l’huile des graines pour en tirer une huile qui conserve souplesse à la peau.

    thé à huile à Guandong

    théier à lhuile


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