Mercredi 26 octobre

 Il fera moins beau, le ciel est couvert et il ne fera que 16°. Qu’importe, c’est une journée importante  avec la visite de la villa Casale. Nous avons rendez-vous à 8 h, avec les valises car nous changeons d’hôtel. Ce ne sera d’ailleurs pas celui indiqué sur la convocation (un hôtel au sud de l’Etna, à Zafferana Etnea) car il est inondé.

 

 Hélas, Antonella nous annonce que le car est en panne et qu’il nous faut attendre un car de remplacement. Petits et grands, nous patientons donc, et pianotons sur notre téléphone portable pour envoyer quelques SMS ou jouer. À 9 heures, c’est finalement notre car qui arrive, ce n’était qu’un problème de batterie, déchargée.

 

Il faut compter un peu moins de deux heures pour rejoindre Piazza Armerina et la fameuse villa aux mosaïques.

 

Hélas, le car avait vraiment un problème car au bout d’une heure, il ralentit, ralentit jusqu’à rouler au pas. Le chauffeur réussit à le garer sur le bord de l’autoroute afin que nous soyons en sécurité pour attendre. Il était temps car quelques mètres plus loin, s’ouvrait un tunnel ! Une heure plus tard, un nouveau car arrive, plus grand, 50 places. Quel bonheur de pouvoir allonger ses jambes et ranger son sac à côté de soi. Les valises changent de soute et nous repartons. Salvo reste dans le car en panne et nous partons avec Pascuale.

 

Nous passons près de la petite ville de Canicatti. La région est réputée pour ses raisins de table, ses pêches, pistaches et oranges. Les vignes sont protégées par des toiles. La population de Canicatti est originaire de Roumanie.

 

Nous traversons maintenant une région montagneuse. La Sicile est composée de 65 % de montagnes, 25 % de collines et 10 % de prairies.

 

Il y a eu de nombreux incendies en Sicile, dus au réchauffement climatique et peut-être aussi à la mafia. Le climat est en train de changer en Sicile et devient tropical. Il a fait 48,8° l’été dernier à Syracuse.

 

Nous traversons maintenant la province d’Enna, une région de culture du blé dont on fait les pâtes al dente.

 

Enna est le chef-lieu le plus haut de Sicile, avec 970 m d’altitude. Le lac de Pergusa , le plus grand de Sicile, est celui où se situe l’histoire de Perséphone et de Déméter.

 Piazza Armerina, la cathédrale :

La visite de la villa Casale se fait trop rapidement à mon goût : 90 min pour admirer ces mosaïques dont je rêve depuis si longtemps, ce n’est pas assez !

 

Il nous faut trente minutes pour obtenir nos billets, les audioguides, pas toujours faciles à régler et passer aux toilettes. Il est 14 h quand nous terminons la visite, le restaurant agro touristique Torre di Renda, avec sa belle salle panoramique nous attend un peu plus loin. Pendant le repas (délicieux!), les enfants remplissent leur questionnaire sur la chasse et la pêche au temps des Romains.

 

 

Nous reprenons le car, ce sera un trajet sans arrêt car il y a environ 3 heures de route et il faut arriver à temps pour éviter les bouchons de Catane et peut-être aussi l’orage qui menace. Un cyclone est annoncé dans la région catanaise. Des vidéos des inondations à Catane circulent sur Internet et sur la télé française. La famille nous envoie des SMS pour savoir si tout va bien. Notre emploi du temps va être bouleversé car le musée de la lave et la maison des papillons sont inondés. Le cours de pizza aura lieu, mais dans un autre restaurant, à Taormine.

 

 Nous passons à côté d’un cimetière. Au même moment, nous abordons un virage serré au bord du précipice ! Les tombes sont surmontées de petites chapelles, le chef de famille et son épouse sont enterrés au centre de la chapelle, et les personnes qu’il n’aimait pas sont dans la crypte. Il y a beaucoup de portraits des morts sur les tombes.

 

Les enfants dorment, les masques tombent, presque personne n’écoute la conférence d’Antonella sur les volcans. La pauvre devra recommencer le lendemain mais nous aurons le temps, beaucoup plus de temps libre que prévu !!!

 

Nous approchons de Catane. Pour protéger les fleurs des orangers du gel, on allume les éoliennes jaunes. Il y a plusieurs sortes d’oranges : les sanguines, les Navel Washington, les blancs de Syracuse, les Vanilles, et une autre sorte, typique de Catane. On les distingue des citronniers dont les branches touchent le sol.

 

Nous quittons l’autoroute et nous arrivons à Guardini Naxos (autrefois appelée Naxos, première ville fondée par les Grecs) sur la côte de la mer Ionienne.

 

Au loin, nous voyons la montagne Montetauro qui a le profil du Minotaure : la ville de Taormine est au niveau de la poitrine, les jambes descendent vers la mer.

 

L’Etna était entré en éruption le samedi précédent et les cendres ont été repoussées en tas sur le côté des rues, Il en reste encore sur le balcon de la chambre.

Notre hôtel, le Hellenia Yatching donne sur la plage. La piscine est fermée car il y a encore des cendres dans le fond.

Nous avons une grande chambre avec balcon, les garçons sont à côté et un petit muret sépare leur balcon de celui des filles. Les ados sauront occuper leurs temps libres.

 

un petit tour sur la plage.

le chat ne semble pas effrayé par la tempête qui s'annonce

Les enfants ont rendez-vous à19 h15 avec Antonella pour les résultats du quiz et la remise des récompenses : un magnifique pupo ! Un apéritif avec petits fours nous attend, suivi d’un excellent repas.

le pupo de Max :

celui de Tom :

 Comme tous les soirs, Max et Tom nous posent des questions sur laes visites de la journée :

Pour occuper tout le temps passé en car - nous n’arriverons à la villa Casale qu’à midi, nous écoutons des chansons en patois sicilien. Les enfants nous racontent des légendes siciliennes.

 

Éliette commence avec la légende du couple d’espadons.

 Swan nous raconte ensuite la légende de Nicolas poisson (Cola-pesce).

 

Antonella nous parle maintenant du système scolaire en Italie. Les enfants sont en vacances du 15 juin au 15 septembre, puis le 1 novembre, le 8 décembre (jour de l’Immaculée Conception), du 23 décembre au7 janvier, 3 ou 4 jours au Carnaval au choix du directeur, une semaine à Pâques, le 25 avril (fête de la libération), le premier mai et le 2 juin (fête de la République).

 

La semaine scolaire au choix du directeur va du lundi au samedi ou du lundi au vendredi, il n’y a pas d’arrêt de l’école le mercredi. Il n’y a pas de cantine, les enfants travaillent de 8 h à 13 h 30 et ils prennent ensuite leur déjeuner à la maison.

 

Il n’y a pas assez de crèches publiques, les priorités sont en fonction du revenu et de la nécessité de faire garder les enfants. Ensuite, les enfants vont à l’école maternelle puis à l’école primaire (je ne sais pas si c’est le terme exact puisqu’en France l’école primaire signifie maternelle plus élémentaire).

 

 

 

À Syracuse, deux fontaines de Syracuse, situées toutes deux dans l’île d’Orthygie, évoquent la légende de la nymphe Aréthuse. L’une est située au milieu d’un bassin planté de papyrus, près de la mer, c’est une source. L’autre, appelée fontaine de Diane (Artémis) est située sur la place Archimède.

 

La nymphe Aréthuse était très belle, elle était prêtresse de Diane (Artémis) dans un temple en Grèce et avait fait vœu de chasteté. Un jour de grande chaleur, après une longue course dans les bois, Aréthuse décida de se baigner dans l’eau fraîche d’une source. Elle fut surprise par Alphée (le fleuve qui coule à Olympie), fils du Titan Océan et de la Titanide Théthys. Il en tomba immédiatement amoureux et la poursuivit tandis qu’elle s’enfuyait. Vite fatiguée, la nymphe invoqua la déesse Artémis (d’autres disent qu’elle succomba volontairement aux charmes d’Alphée). Artémis, compatissante (ou jalouse) enveloppa Aréthuse dans un nuage et souffla fort en direction de la Sicile. En arrivant près d’Orthygie, le nuage déposa Aréthuse qui se transforma en une source d’eau douce. Alphée, vraiment amoureux d’Aréthuse, demanda l’aide de son père Océan qui creusa un tunnel sous la mer et Alphée put mêler ses eaux d’Olympie à celles de la source sicilienne. On dit que si on jette des fleurs dans les eaux de l’Alphée près d’Olympie, on les retrouvera à la fontaine d’Aréthuse.

Alphée, musée d'Olympie

 

la fontaine d'Aréthuse (photo Wikipédia)

Lien pour voir des photos de la fontaine d’Aréthuse : CLIC

 

http://sicilemonamour.fr/legendes-siciliennes-colapesce-arethuse/

 

la fontaine de Diane (c’est une photo qui date de 2011 puisque nous n’avons pas pu visiter cette année Syracuse, inondée) : on voit Diane, tout en haut, avec son arc et ses flèches. Devant, Alphée poursuit Aréthuse dont on n’aperçoit que le bras et qui s’apprête à glisser dans les eaux au milieu des tritons et néréides chevauchant des hippocampes.

 

La Testa de Moro, poterie anthropomorphe

 

C’est Max qui nous a raconté cette légende (il la tenait d’Antonella) pendant que nous étions assis sur un muret à Taormine.

 

À Palerme, dans le quartier arabe de la Kalsa, vivait, dans les années 1100, une très belle fille qui passait son temps à arroser les fleurs de son balcon. Cela lui permettait aussi, sans doute, de regarder les passants. Un jour, une jeune militaire maure en tomba éperdument amoureux. Elle aussi. Une nuit, il lui annonça son retour dans son pays pour retrouver femme et enfants. Furieuse , elle le décapita et utilisa la tête comme pot de basilic, plante de passion et de royauté, afin qu’ils restent unis pour toujours. La plante devint si belle que les voisins se mirent à en fabriquer en céramique. Quand la demoiselle sentit la mort arriver, elle demanda qu’on lui coupe la tête, qu’on la remplisse de fleurs et qu’on la mette à côté de celle de son amant. C’est pourquoi on voit ces poteries par paires, sur les balcons siciliens.

 

Une deuxième version vient du Decameron, de Boccace,

 

Elisabetta était la fille de riches marchands de Messine, Lorenzo était un pauvre Pisan, serviteur chez Elisabetta. Ils s’aimaient, ce qui déplaisait à la famille riche. Lorenzo fut tué. Mais Elisabetta retrouva le corps, trancha la tête, l’emporta dans sa chambre et l’enfouit dans un pot de basilic. Je ne sais pas ce qu’il arriva par la suite. Peut-être les frères découvrirent-ils la tête et tranchèrent-ils aussi la tête de leur sœur ….

 

À Taormine, nous avons vu de nombreuses Testa di Maura (appelées aussi Grasta)

 

 

 

L’histoire commence en Crète … Minos, fils de Zeus et d’Europe, était roi de Crète. De son union avec Pasiphaé, fille d’Hélios, il eut plusieurs enfants dont Ariane, Phèdre, Glaucos, Androgée…. Minos pria Poséidon de faire surgir de la mer un taureau qu’il lui offrirait ensuite en sacrifice. Mais le taureau était si beau que Minos en oublia sa promesse. Très en colère, Poséidon rendit furieux le taureau et celui-ci ravagea la Crète.

 

Pire, Poséidon rendit Pasiphaé si amoureuse du taureau qu’elle demanda à l’architecte Dédale de fabriquer une vache en bois. Pasiphaé prit place dans cette vache, s’accoupla avec le taureau et donna naissance à un monstre, mi-taureau, mi-homme, qu’on nomma Astérion, le Minotaure. Minos demanda à Dédale de construire un labyrinthe dans lequel il enferma Astérion. Plus tard, Androgée, fils de Minos, gagna tous les prix aux Panathénées. Jaloux, Égée, roi d’Athènes, le fit tuer. En représailles, Minos s’empara d’Athènes et exigea que sept garçons et sept filles soient livrés tous les ans à la voracité du Minotaure. Cela dura jusqu’au jour où Thésée, fils d’Égée, décida d’aller, seul, à la rencontre du Minotaure. Grâce à Ariane (et à sa pelote de fil), Thésée put ressortir du labyrinthe après avoir tué le Minotaure.

 

Thésée s’enfuit avec Ariane mais l’abandonna ensuite sur l’île de Naxos. Ariane épousera ensuite Dionysos et les aventures de Thésée seront mouvementées (la mort de son père, son mariage avec Phèdre, son amitié avec Pirithoos et la descente aux Enfers, la reine des Amazones, Hèlène (de la guerre de Troie…).

 

Revenons à Minos. Il rendit Dédale responsable de la mort du Minotaure et de la fuite de sa fille et fit enfermer l’architecte et son fils Icare dans le labyrinthe. Dédale fabriqua des ailes et le père et le fils s’élevèrent dans le ciel. Icare vola si haut que ses ailes fondirent et il tomba dans la mer qu’on appela la mer Icarienne. Dédale atterrit en Sicile, à Camicos. Minos retrouva sa trace (il avait offert une récompense à qui pourrait faire passer un fil dans une coquille d’escargot et évidemment, c’est Dédale qui trouva la solution). Minos réclama Dédale au roi Cocalos. Celui-ci refusa de livrer Dédale et demanda à ses filles d’ébouillanter Minos dans son bain. Après sa mort, Minos devint juge aux Enfers.

 

À lire, deux romans jeunesse : Le mystère Dédale (Richard Normandon) et « Icare aux ailes d’or (Guy Jimenes)

Icare à Agrigente, statues de Igor Mitoraj

à Delphes, fresque représentant Thésée sur les métopes

Thésée et Antiope, la reine des Amazones :

une mosaïque à Thuburbo Majus (Tunisie)

cratère, Thésée et Ariane :

Thésée et Hélène :

 

Le miel de Sicile est délicieux. Le vendredi, il pleuvait à verse, l’ouragan menaçait, la montée à l’Etna a été annulée. Nous nous sommes arrêtés au pied de l’Etna dans la boutique Oro de Etna pour acheter du miel de basilic, de citron, d’achillée, d’orange, des olives, de l’huile aux champignons et de l’huile au basilic. La dégustation nous a fait du bien. Les abeilles de l’Etna sont-elles les descendantes des abeilles d’Aristée, berger et fils d’Apollon. Les nymphes lui apprirent à cailler le lait, à élever des abeilles, à cultiver des oliviers. Il était amoureux d’Eurydice, il la poursuivit dans les hautes herbes et c’est là qu’elle fut mordue par un serpent. Pour la venger, les autres nymphes firent périr les abeilles d’Aristée. Celui-ci pleura beaucoup (de nombreuses statues représentent cette scène). Aristée sacrifia des bœufs pour récupérer ses abeilles : au bout de neuf jours des abeilles sortent des cadavres (c'est le mythe de la bougonie). Son fils Acteon, chasseur très orgueilleux, déplut à Artémis qui le métamorphosa en cerf et Acteon fut dévoré par ses propres chiens. Aristée exerça son art apicole un peu partout, en Grèce, en Sardaigne, en Sicile où il est honoré comme un dieu.

un article intéressant sur cette histoire de bougonie : CLIC

et le texte de VIrgile : CLIC

Oro de Etna :

à Syracuse, un rucher (photo prise en 2011) :

 

Les tyrans de Sicile

 

Au VI è siècle avant notre ère, les tyrans gouvernent certaines villes de Sicile. À l’origine, le terme n’avait rien de péjoratif et désignait un roi. Puis il fut utilisé pour parler d’un roi exerçant le pouvoir par la force et cruauté. Philaris, tyran d’Agrigente, faisait cuire, dit-on, ses ennemis dans un taureau d’airain chauffé à blanc. Denys l’Ancien, tyran paranoïaque de Syracuse, vivait constamment sur le qui-vive, portant une cuirasse sous sa tunique, se faisant raser par ses filles avec des coquilles d’escargot. Il fait fouiller les chambres de ses épouses avant d’aller les visiter et retire le pont-levis qui enjambait le fossé entourant les chambres. On dit qu’il mourut d’un excès de boisson ou empoisonné par son fils. On dit aussi qu’il emprisonnait ses ennemis dans les carrières de Syracuse pour écouter leurs plaintes amplifiées par l’écho. C’est Le Caravage qui donna à cette grotte le nom d’ »Oreille de Denys ».

photo prise en 2011 (nous n'avons pas pu aller à Syracuse, inondée) !

 

Un autre mythe raconte que Damoclès, roi des orfèvres, ne cessait de flatter Denys et lui répéter qu’il avait de la chance d'être le tyran de Syracuse. Agacé, Denys lui proposa de prendre sa place. Pendant le repas, Damoclès aperçut une épée suspendue au-dessus de lui par un crin de cheval. Damoclès voulait montrer que son rôle de tyran avait deux faces : la puissance mais aussi la crainte de la mort.

 

Une histoire se termine bien, celle de Damon et Pythias, deux amis. Pythias était condamné à mort par Denys. Comme il devait se rendre à Athènes, son ami Damon se porta caution. Pythias ne revenant pas, Denys s’apprêta à faire mettre Damon à mort. Heureusement, Pythias revint à temps et chacun des deux amis rivalisèrent pour être mis à mort à la place de l’autre. Denys, touché, leur fit grâce.

 

Daphnis, demi-dieu sicilien des troupeaux est fils d’Hermès (le messager des dieux) et d’une nymphe. On dit qu’il est né du côté d’Enna. Il est très beau et joue divinement de la flûte. Il est amoureux de la nymphe Nomai mais finalement la trompe. Elle se venge en l’aveuglant puis en le transformant en rocher du côté de Cefalu. Accueilli par les dieux, Daphnis devient le protecteur des bergers.

 

Sur le sol en mosaïques de la Villa Casale, près de Piazza Armerina, une scène représente un joueur de lyre dans un bateau entouré de dauphins. Voici la légende d’Arion de Methymne racontée par Hérodote. C’est un fameux joueur de lyre né dans l’île de Lesbos puis vit à la cour du roi de Corinthe. Il va ensuite en Sicile où il chante et joue de la lyre. Un jour, il décide de rentrer à Corinthe et s’embarque sur un bateau. En route, les marins veulent le tuer et s’emparer de ses bagages. Il obtient un e dernière fois de chanter accompagné de sa lyre et il se jette dans la mer. Un dauphin, attiré par son chant mélodieux, le recueille sur son dos et le ramène à Corinthe. Le roi ne croit pas à son histoire et le fait mettre en prison. Cependant il fait venir les marins et leur demande des nouvelles d’Arion. Ceux-ci répondent qu’Arion est riche et célèbre et vit en Sicile.À ce moment, Arion apparaît et les marins doivent avouer leur crime.
On considère qu’Arion est l’auteur du dithyrambe.

la mosaïque de la villa Casale :Arion joue de la flûte, entouré par les nymphes et génies des euax